lundi 11 juillet 2005

Punch Drunk Love


Le film le plus étrange de Paul Thomas Anderson que ce Punch-Drunk Love.

De son propre aveu, PTA voulait faire un comédie romantique sans tenir compte des règles préétablies, renoncer à toutes les normes connuespour créer une histoire d'un ton radicalement différent ; voilà chose faite!!!

Punch-Drunk Love c'est aussi l'anti-thèse des films précédents de PTA, une sorte de remise en question de ses habitudes : plus de b.o. vraiment marquante et présente mais plutôt une qui distille l'ambiance, plus d'histoire de fleuve aux destins croisés de trois heures mais une histoire simple de 1h40, même plus de casting "classique" hormis Phillip Seymour Hoffman, fidèle des plus fidèles.

Adam Sandler casse tout aussi, en constituant non seulement la surprise après des acteurs dramatiques de la pointure de Tom Cruise ou Julianne Moore mais également en quittant son image de comique excentrique qui a fait sa réputation pour jouer ce perturbé sentimental ne trouvant comme oreille fidèle qu'n numéro de téléphone rose. C'est Emily Watson, toute splendide de simplicité et de timidité, rayonnante de beauté et de talent qui accomode tout cela en plus.

Mais bien sûr, bon sang ne saurait mentir, PTA conserve son style particulier : quelques plans travellings magistraux, des scènes hallucinantes passant pour anodines... Au niveau de la mise en scène il est vrai, on ne peut qu'être d'accord avec le Jury de Cannes qui lui a décerné le Prix de la Mise en scène pour ce film...

Une expérience peu commune donc, en marge de toutes les productions du genre et même actuelles, où PTA élève Adam Sandler au rang des surprises hallucinantes comme il l'avait fait pour Tom Cruise et Julianne Moore dans Magnolia, Burt Reynolds et Mark Whalberg dans Boogie Nights et Philip Baker Hall dans Hard Eight ; et si Scorsese avait trouvé un adversaire à sa taille au niveau de la direction d'acteur?

Note : ****

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