dimanche 24 juillet 2005

Casablanca


Ah là là là quel mythe ce Casablanca !

Evidemment, tout cinéphile qui se respecte connaît ne serait-ce que de nom cette légende cinématographique. Mais ce film mérite-il véritablement sa réputation ? Absolument !

Tout d’abord pour ses interprètes, à savoir une Ingrid Bergman resplendissante et surtout un Humphrey Bogart encore plus sombre et ténébreux qu’à son habitude. Même les seconds rôles son excellents, en particulier le policier un peu opportuniste…

Ensuite pour le scénario, "le meilleur scénario de tous les temps" selon Charlie Kauffman dans Adaptation. ; il est vrai qu’on y retrouve de l’action, de l’émotion, des traits du film d’espionnage et un engagement socio-politique indéniable.

Quant à la réalisation de Michael Curtiz, si elle n’a rien de vraiment exceptionnel, elle sert à merveille le récit et s’appuie énormément sur la splendide photographie qui contraste à merveille ce chef-d’œuvre noir et blanc.

Il faut aussi se dire qu’à l’époque, c’est un film relativement osé ; on aborde le thème de la Guerre, du nazisme, de la résistance, de la glorification des anti-nazis alors que l’Europe est sous le joug des armées d’Hitler (quoi de plus logique dès lors que le film ne fut jamais projeté dans sa version intégrale avant les années 60 en Allemagne…). Certes se sont des éléments sous-jacents à cette fabuleuse histoire d’amour qui sort un peu de l’ordinaire et du cliché (il est plus question de ménage à trois que d’une véritable histoire d’amour) mais les faits sont là, et Casablanca est vraiment le film pro-résistance par excellence ! Entre la glorification du soutien aux résistants et la description d’Allemands un peu rustre et d’une police pourrie, on ne sait plus où donner de la tête.

Et puis, Casablanca c’est aussi le film aux moments mythiques, de la chanson As time goes by aux multiples retournements de situation en passant par l chant de la Marseillaise couvrant le chant nazi… Ainsi que de ses répliques devenues cultes (Je suis alcoolique. –Ce qui fait de vous un citoyen du monde…)

Pour l’anecdote, le tournage fut extrêmement pénible, le scénario se modifiant de jour en jour et la fin n’étant même pas écrite, sans compter le budget très réduit et la peur des acteurs du navet que cela serait…

Un film de légende donc, entré à jamais dans l’histoire du cinéma pour son universalité et sa lecture multiple : film d’amour, film de guerre, film politique, qu’importe, l’important c’est qu’on aime…

Note : *****

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