mardi 26 juillet 2005

Brice de Nice


Et une adaptation de plus d'un succès populaire que ce Brice de Nice.

L'histoire, tout le monde la connaît, celle de ce surfeur winner ascendant snowboarder, qui connaît hyper bien le batteur des Forbands, qui adore Hawaï (dont le H ne sert à rien) et qui porte des slips Gérard Klein. Ce yellowman, c'est Brice, le seul surfeur de Nice qui attend LA vague, SA vague, adepte de la philosophie de Body dans Point Break et roi de la casse. Sauf qu'un jour, son père se fait coffrer pour fraudes et Brice doit arrêter ses soirées yellow et ses concours de casse pour rentrer dans un monde qu'il ne connaît pas : celui du travail...

Bon, autant le dire tout de suite, le meilleur du film est concentré dans la bande-annonce. C'est peut-être un peu sévère comme jugement, mais en tant qu'aficionados, je me dois de dire la vérité.

Ce qui est agréable, c'est qu'on retrouve cet humour décalé, ces cassages mémorables (mais tu te trompes, il a pas cessé de t'aimer ; il t'a jamais aimé...) et ce personnage de loser malgré lui mais auquel on finit par s'attacher.

Des sketchs, quasiment tous les bons gags sont repris, du cassage par téléphone au cassage de la soirée (ça te dirais de pas venir ?). Les fans apprécient donc, mais un peu plus d'originalité n'aurait pas été un mal.

Si le scénario n'est donc en rien novateur, il a cependant l'avantage d'amener de nouveaux personnages qui à eux seuls valent le déplacement : Marius Lacaille, Igor d'Hossegor (Bruno Salomone toujours aussi méprisable et drôle) et une sirène représentée par Alexandra Lamy, indissociable de Jean Dujardin depuis la série Un gars, une fille. De tous ces personnages, c'est Marius qui accroche le plus, impressionnant Clovis Cornillac décidemment surprenant depuis quelques temps, aussi à l'aise dans des rôles dramatiques que dans des rôles plus barrés comme celui-ci. A lui seul il élève le film un cran plus haut. Bien sûr, Jean Dujardin garde ce même charisme détestable qui a fait de Brice l'icône d'une génération, mais sa maturité acquise depuis l'époque des Nous c'est nous semble avoir porté un peu préjudice au caractère enfant pourri gâté du personnage. Drôle mais plus mûr, ce qui dans ce cas n'est pas qu'un avantage...

Au niveau de la réalisation et du montage, James Huth ne fait que glorifier Brice, encore et encore, sans pour autant éteindre les autres personnages, comme je l'ai dit avant. Des effets spéciaux pas totalement réussi viennent parfois "casser" le film, qui aurait pu être un sommet du verbe à sa manière, Brice étant un peu le Prévert du cassage.

Fun et bigarrais, le film se laisse regarder avec joie, certaines répliques étant assurées de devenir cultes (c'est marrant comme ta tête ne va pas du tout avec le reste de ton corps ; t'es comme le ç dans surf : t'existes pas...) et le film ravissant tout de même les fans de la première heure qui jubilent de voir leur monstre sacré de la vanne sur grand écran. Beaucoup ont cru que le film serait un échec total et d'un point de vue critique et d'un point de vue public : il les a cassé...

Note : **

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