samedi 9 juillet 2005

La guerre des mondes (The War of the Worlds)


A l'approche du film homonyme de Spielberg, je me suis senti l'âme de vous parler de la première version cinéma de La guerre des mondes.

Bon, bien évidemment, le scénario reste en grosse partie identique puisqu'il est adapté directement du roman de l'illustre H.G. Wells, pilier de la littérature SF (et l'un des écrivains les plus adaptés si je ne me trompe). Nous revoici donc sur notre bonne vieille planète Terre qui se voit envahie par des extraterrestres très avancé technologiquement et pas très amicaux...

Il faut se dire que ce film était très attendu à son époque, H.G. Wells l'ayant immortalisé dans le monde de la littérature et Orson Welles l'ayant sacralisé dans l'histoire des canulars radiophoniques (des millions d'américains crurent réellement à une invasion en 1938 lors de l'émission de Welles ; ce dernier devra d'ailleurs faire des excuses nationales quelques temps après... Un coup de génie !)

L'ennui avec cette histoire d'invasion, c'est souvent (comme ici et comme dans le film de Spielberg d'ailleurs) le contexte politico-historique dans lequel s'inscrit le récit : alors que le roman d'origine accablait le colonialisme anglais, le film d'Haskins s'inscrit plutôt durant la Guerre Froide ; preuve avec l'usage des armes atomiques et le fait que les méchants aliens soient originaire de Mars, la planète rouge, rouge comme le communisme... Et Spielberg reconnaît volontiers avoir été influencé par le 11/09 durant le tournage...

Dans le film de Byron Haskins, il y a aussi ce souci de religion, dû notamment au final (que je ne peux énoncer pour le moment par rapport au film de Spielberg, dans l'attente de voir si la fin est la même...) mais cette sorte de Deus ex machina, ce revirement de situation que l'on attribue à Dieu est un peu dérisoire en comparaison du reste du film.

Car oui, le reste du film reste agréable ! Outre ses effets spéciaux, ayant obtenus un Oscar mais largement dépassés depuis (avec un peu d'attention, vous pourrez même remarquer les câbles qui soutiennent les OVNI lol), le film se laisse voir pour ce petit charme rétro qu'il possède ; les acteurs sont loin d'être parfaits, la mise en scène de bonne facture n'élève pas pour autant le film vers les sommets, mais l'ensemble reste cohérent, séduisant même, et n'a pas trop souffert de son âge (1954).

Plus une curiosité et un incontournable pour cinéphiles qu'un film du samedi soir donc, dont Spielberg n'a sûrement eu aucun mal à se détacher ; pourtant, pour la forme, le film est à voir...

Note : ***

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