vendredi 29 juillet 2005

Blow


Blow, où l’histoire authentique de Georges Jung, premier Américain à être entré en contact et en affaires avec Pablo Eskobar.

Bon, le film parle de drogue ok. Pour être clair, il faut parler de la vie intégrale de Jung, soit près de 40 années, en faisant bien sûr le parallèle avec la libération des idées dans une Amérique puritaine, où les vieux jeu étaient dépassé par des ados tous junkies ; un peu lourd comme stéréotype non ?

Soit. Dans le rôle de Jung, Johnny Depp ; excellent, si bon qu’il sauve à lui seul le film du terrible naufrage. Bien sûr, Pénélope Cruz est également là, mais très peu de temps. Il existe aussi quelques seconds rôles intéressants à défaut d’être parfois consistants.

Le gros souci du film, c’est sa mise en scène : trop influencée par Scorsese, elle démarre pourtant bien, très bien même, dans une première demi-heure qui laisse présager un agréable moment. Mais après, ça dérape, ça tombe dans la facilité, ça s’autodétruit. Puis arrive le moment où Ted Demme décide d’aborder l’autre visage de Jung, celui d’un père aimant plus que tout sa fille. Idée intéressante mais hélas trop mal exploitée : on sombre dans le mélodrame, dans le tragique qui ne nous attire aucune pitié ; comment avoir pitié d’un homme aussi dangereux ? A trop donner à ce bandit l’image d’un saint, Ted Demme condamne son personnage à nous être indifférent.

C’est dommage car la critique du rêve américain était bien partie, plus subtil que le baroque Scarface mais au final beaucoup moins réussie dans la tragédie. Sur l’univers même de la drogue, on reste également insatisfait ; on attendait du costaud, de l’info pur et dur ; au lieu de ça, on se contente de superficiel, de chose que l’on savait déjà. Concernant le même univers, Blow est littéralement soufflé (hihi) par Traffic.

Reste donc un agréable moment d’interprétations, bien qu’inégales, où Johnny Depp démontre une fois de plus son génie d’acteur, l’ennui, c’est que ça on le savait déjà…

Note : **

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