mardi 12 juillet 2005

Metropolis


Voici donc un monument du cinéma... Un film qui est même rentré dans le patrimoine mondial de l'UNESCO... Et bien quand on voit Métropolis on comprend pourquoi !

Bien que le film part sur la base de la SF, Métropolis dérive pourtant rapidement sur la condition de l'homme, et en particulier de l'ouvrier dans un avenir si proche et donc si terrifiant. Un postulat qui fait mouche, parabole d'un passé revenant au présent...

Le jeu des acteurs est, pour une fois, très bon, hors de tout jeu théâtral habituel dans les muets. Ce qui est sublime, c'est l'actrice interprétant Maria, tantôt Messie d'un monde meilleur tantôt androïde qui mène le monde à sa destruction. Jamais érotisme et technologie auront été associés à ce point là, et avec autant de classe...

Ce qui frappe également, c'est la démesure du film, des décors aux effets spéciaux, qui ressemble à une superproduction des studios actuels. Pas de doutes, Lang à fait fort sur ce point, très fort.

Le scénario, lui, est vraiment puissant, mélange de SF, de drame, de sartire, de film catastrophe et avec une histoire d'amour qui n'entache en rien le déroulement du récit.

Le seul point faible de Métropolis serait peut-être son introduction, laborieuse, pesante, qui rentre petit à petit dans la chair, la fascination du film venant effectivement un peu avant la moitié du film, quand l'androïde Maria fait son apparition. Dès lors, le monde devient anarchiste, les ouvriers se révoltent et Métropolis se voit détruite de l'intérieur. Et c'est là que l'on se rend compte que Métropolis, avec son message universel d'une égalité entre les classes sociales, est un pur chef-d'oeuvre.

Le pire au final, c'est que la société actuelle et celle que décrivait Lang il y a 80 ans viennent à se ressembler de plus en plus. Et ça, ça peut faire peur...

Note : *****

1 Comment:

Jérôme said...

Extraordinaire film. Pour l'époque, les effets spéciaux sont hallucinants. Bref, c'est un film que tous les cinéphiles doivent découvrir un jour ou l'autre.