En effet, le film, très subtil, regorge d'allusions, de sous-entendus portant très souvent sur le sexe. Du couple d'amis qui tente la partouze au divers jeux de mots très fins, le film est une comédie absolument noire.
Mais le principe même du film le force à aller vers le drame : Lolita, où comment un homme va s'éprendre follement d'une jeune fille mineure.
Dans le rôle du professeur Humbert Humbert, James Mason est magnifique de sobriété et de jalousie. Dans le rôle de la lolita, Sue Lyon, dont c'est le premier rôle d'une très courte carrière, est tout simplement sublime et grandiose de machiavélisme. Et que serait le film sans l'excentrique Peter Sellers, incarnant ici le rôle de ce journaliste sadique, à la limite du sado-masochisme.
Là où Kubrick fait fort, c'est en ne montrant pas ce qui ne doit pas être montré. Il suggère, notamment dans cette scène où Mason fait es gâteries à sa femme en regardant une photo de Lolita. De l'art de la suggestion et de la mise en scène douée.
Tantôt satirique, tantôt dramatique, tantôt drôle et tantôt tendu, trouble et fascinant, Lolita se regarde très agréablement, même 43 ans après sa sortie.
Note : ****
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