dimanche 10 juillet 2005

La ruée vers l'or (Gold Rush)


De son propre avis, La ruée vers l'or était l'un des meilleurs films de Chaplin (il acceptera d'ailleurs d'en faire une version sonorisée commentée par lui-même en 1942), dans lequel il avait le plus mis de sa personne. Et ça se sent!

Tout d'abord par un génie sans cesse renouvelé, avec des gags qui font encore mouche même 80 ans après. De nouveau en-dehors de toute logique temporel, le film traverse les âges sans vieillir. Un film à nouveau visionnaire comme le seront Les temps modernes et Le dictateur.

Ce qui frappe surtout, c'est la perfection qui règne au sein du film. A ce sujet, La ruée vers l'or est l'un des plus bel exemple de l'acharnement de Chaplin : la fameuse scène où Chaplin mange une chaussure a nécessité trois jours de tournage et soixante-trois prises pour satisfaire le réalisateur. La botte était faite en réglisse et Chaplin se retrouva par la suite hospitalisé à la suite d'un choc insulinique. Ce n'est qu'un des nombreux exemples du talent et de la volonté de Chaplin de toujours faire mieux.

La grandeur du film étonne également, par ses paysages d'un Oklahoma enneigé où luttent hommes et ours pour survivre, et où l'on peut apercevoir 2500 chercheurs d'or, qui en réalité étaient tous des vagabonds. Chaplin coeur d'or...

Et dire qu'avec tout ça Chaplin, réalisateur-auteur magistral et acteur-mime tout simplement adirable, s'offre le luxe de scènes cultes, magistrales par dizaine : la fameuse dans des petits pains bien sûr, mais également la maison dans le ravin, Chaplin transformé en poulet, la chaussure, la bougie, etc.

La ruée vers l'or, après tout, ce n'est que du cinéma de grand seigneur...

Note : *****

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