dimanche 31 juillet 2005

8 1/2


Ou quand Fellini fait son meilleur film, le plus personnel et le plus descriptif de son univers. Et comme on sait pas quel titre lui donner, on compte alors le nombre de films que Fellini à réaliser. Et voilà d'où vient le titre 8 1/2 (Fellini estimait en effet avoir réalisé huit films et un demi, son court Boccace 70 ne comptant qu'à moitié).

Sans aucun doute le plus fellinien de tous les Fellini, où son double cinématographique Marcello Mastroeanni se trouve confronté au problème de la création. Marcello étant un cinéaste italien aimant les femmes, les réfèrences autobiographiques ne manquent pas de nous sauter aux yeux...

Le film, quasiment irracontable, est considéré par beaucoup comme "le film le plus juste et le plus sincère sur ce qu'éprouvent les auteurs en mal d'inspiration". Autant dire que ce film est donc un chef-d'oeuvre, mais pas seulement pour son aspect "semi-documentaire" si je puis dire.

En effet, les acteurs sont tous simplement prodigieux, interprétants leurs personnages issus directement de l'imaginaire du 'Maestrio' Fellini avec une justesse et une passion dévorantes.

La musique signée une fois de plus Nino Rota est dans toutes les mémoires des cinéphiles, tout comme certaines séquences à la fois loufoques, surprenantes et dirigée d'une main de fer (même si souvent chez Fellini il n'existait aucun scénario), à l'image de cette scène où Mastroeanni se voit harceler par des femmes et se défend à grands coups de fouet.

Tantôt drôle au possible tantôt dramatique, considéré par les cinéastes comme un modèle à suivre et par les critiques comme l'un des meilleurs films de tous les temps (à juste titre), 8 1/2 navigue au gré de l'humeur du cinéaste d'une manière envoûtante et captivante, le Maestro étant maître de son univers. N'est-ce pas le propre des grands génies?

Note : *****

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