lundi 11 juillet 2005

Mulholland Drive


Selon moi, l'un des meilleurs David Lynch que ce Mulholland Drive.

Tout d'abord, et surtout, pour le style de Lynch : un scénario à tiroir où l'auteur lui-même n'est pas toujours sûr de comprendre, une bande-son unique et une mise en scène magistrale.

Le scénario, il est vrai, est d'une grande complexité, et il vous suffirait de zapper deux minutes pour être obligé de tout reprendre au début. Scénario non-linaire et à tiroirs, tordus comme on les aime que seul un David Lynch pouvait mettre en scène avec brio.

La b.o., coutume depuis un moment chez Lynch, est signée Angelo Badalamenti, et relève du génie sonore. S'intégrant parfaitement aux scènes et leur conférant même encore plus de génie, elle élève encoe plus haut la qualité du film.

Mais c'est bel et bien la mise en scène de Lynch qui remporte tous les suffrages. Toujours aussi esthétique, Lynch réalise un film somptueux et sombre, coloré et noir, ce contraste constant renforçant l'aspect d'Hollywood que décrit Lynch, un Hollywood plus si glamour que ça... D'une certaine poésie et d'une maîtrise formelle époustouflante, la réalisation élève le film au panthéon des réussites de la décennie sans l'ombre d'un doute. Elle révèle, en plus, les beautés et les talents de Laura Elena Harring et surtout Naomi Watts.

Incroyable, tordu, critique, sulfureux et esthétique, Mulholland Drive, qui devait à la base servir de pilote pour une série télévisée, est un film envoutant et pénétrant, à condition de se laisser faire par le génial Lynch. Ceux qui réflechiront perderont sans doute le meilleur du film, son impérméabilité constante et formellement réussie...

Note : ****

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