mardi 12 juillet 2005

Alien


1979 : le cinéma de SF a connu un changement : fini les méchants E.T. qui veulent nous coloniser, dorénavant ce sont les gentils qui ont la cote. Terminé La guerre des mondes, pour l'instant on regarde du Rencontres du troisième type.

Un jour, une affiche interpelle les clients du cinéma du coin. Le titre : Alien. Le message : "Dans l'espace, personne ne vous entend crier". Intéressant. Le réalisateur? Un certain Ridley Scott, ex-roi de la pub et réalisateur du très beau Les duellistes. L'héros du film? Non, il s'agit d'une héroine cette fois, la première fois de l'histoire de la SF.

Le film débute gentillement, magnifiquement même : pas de doutes, Scott est un artiste visuel : le Nostromo est magnifique, les effets spéciaux irréprochables, les couleurs splendides. La première demi-heure est un véritable régal des yeux, une pure merveille visuelle. Après, ça commence à chauffer : la bête est à l'intérieur du vaisseau. Un huitième passager quoi, sauf que celui-ci ne mange pas à la cantine comme tout le monde. Pas de bol, surtout pour les sept autres passagers.

Du coup, on commence à s'en faire pour eux. Scott nous aide pas : il distille une ambiance claustrophobe où la seule solution d'échapper à la bête est de sauter dans l'espace ; autrement, c'est le bouillon, si je peux dire. Même le chat s'en mêle et vient se mêler de l'histoire. Où va le monde... Donc après avoir eu droit à un magnifique space-opéra, Scott glisse vers le glauque, le sombre, l'horrifique. Parce qu'elle fait pas dans la dentelle la bête, le capitaine vous le dira. Au passage, Scott donne son message : la modernisation, c'est pas si bien que ça... Demandez à Ian Holm, il vous expliquera.

Alors que faire? Prier. Prier pour ne jamais monter dans un vaisseau spatial, prier pour ne jamais trouver un oeuf sur une planète inconnue, prier pour avoir une pilote qui s'appelle Ripley mais surtout, prier pour que ce genre de film, on en voit plus souvent...

Note : ****

0 Comments: