dimanche 31 juillet 2005

Hana-Bi


Pour moi, l'un des meilleurs films de Takeshi Kitano que ce Hana-Bi.

Terriblement traumatisé par la fin prochaine de sa femme et la paralysie d'un de ses collègues, blessé au cours d'une fusillade, le détective Nishi quitte la police. Il va commettre un hold-up pour soulager les misères de ceux qui l'entourent. Ainsi, il lance la passion de la peinture chez son ami et emmène sa femme sur le mont Fuji pour un dernier voyage...

Légèrement plus poétique et tout aussi sombrement violent que ses autres long-métrages, Hana-Bi a pourtant été la consécration pour Kitano, non seulement au Japon où sa quotte commençait à baisser mais surtout en Europe et aux USA, intéressé par le film qui venait de remporter le Lion d'or à Venise en 1997...

De par son histoire, le film est déjà captivant, cette recherche du bonheur pour trois âmes perdues dont le centre même est l'un d'eux, condamné à perdre sa femme et devant subir la lente dépression de son meilleur ami...

Comme toujours, Kitano reste imperturbable devant la caméra, sans expression, comme s'il était vide de substance, sans vie presque, ce qui selon correspond parfaitement au personnage qu'il interprète. Pour les autres acteurs, la plupart des habitués du monde Kitano, rien à redire, s'ils ne sont pas exceptionnels ils ne sont pa pour autant très mauvais.

La musique de Joe Hisaishi est quant à elle tout simplement magnifique, comme souvent d'ailleurs, et contribue un peu plus à la mélancolie certaine qui découle du film...

Quant à la réalisation, Kitano est fidèle à lui-même avec ses silences étranges, ses actions violentes soudaines et brèves, abordant une fois de plus ses thèmes de prédilection que sont la mer, la mort, le suicide, une certaine chute aux enfers...

Un excellent film donc, amplement réussi et qui m'a autant séduit que Sonatine, et qui prouve que Kitano est un cinéaste à part mais pourtant captivant au niveau de la scène mondiale...

Note : ****

1 Comment:

D&D said...

Salut,
Je recommence ;-)
Lire ce billet m'a fait réentendre la musique du film dont tu parles. Je n'étais pas conscient que je l'avais "intégrée" à ce point...
PS : ça le fait, dis donc, par les temps qui courent à Paris, un blog qui commence par Fellini !