vendredi 8 août 2008

Superman Returns


Un grand gaillard, du genre à ne pas énervé, qui porte un pyjama bleu et un grand S sur le torse, ça vous dit quelque chose ? C’est normal, c’est un super héros qui, presque 30 ans après le film de Richard Donner, revient au cinéma sous le titre de Superman Returns !

Alors l’angoisse se fait sentir dès le film démarre : allons-nous assister à une merveille ou un crime de lèse-majesté envers l’original ? Que les fans (et les autres) se rassurent, Bryan Singer n’est pas le dernier des admirateurs du super héros, et il le prouve ! D’abord, il rend hommage via le générique au film de Donner avec des effets digne des seventies, et le thème de Williams légèrement remanié. Et ce n’est que le début.

Bryan Singer est en effet un enfant de comics mais aussi un fin psychologue. Comme il l’avait fait précédemment avec X-Men, il remet ses personnages au goût du jour mais leur confère une réelle dimension psychologique, une personnalité travaillée qui domine tout autant le film que les effets spéciaux. Si ceux-ci sont d’ailleurs irréprochables, on regrettera un peu d’en voir autant, ce qui finit par lasser voir agacer. Qu’à cela ne tienne, le tout reste maîtrisé (logique vu le budget de 260 millions de dollars aussi…) et tire pleinement profit de ses avantages techniques (Superman Returns est en effet le premier film à utiliser la caméra HD Panavision Genesis, dont les capacités techniques sont remarquables : la Genesis est équipée d’un capteur unique de 12,4 millions de pixels de la taille d’une image Super 35, au format 16/9, calibré pour 3 200 K. Elle accepte toutes les focales fixes et zooms, 35 mm Panavision, ainsi que tous les accessoires Panavision (ou autres). Bref, le rendu de l’image est tout bonnement stupéfiant !)

Dommage que tout ne soit pas à la hauteur des ambitions de Singer. D’abord le scénario, qui en plus d’être long (2h35 !) regorge d’erreurs (Superman soulevant une montagne de krypton, les aficionados crient au secours !) ou de passages et éléments inutiles (le rôle de l’enfant de Loïs, vite délaissé…). Si le tout parvient à être accessible à tous sans avoir pour autant vu les premiers films, on reste dubitatif sur de nombreux éléments.

Ensuite les acteurs. C’est pas méchant, mais ils ne conviennent pas. Non pas que Brandon Routh et Kate Bosworth soient mauvais (encore que, ça dépend des moments) mais ils ne correspondent hélas pas aux critères. Déjà l’alchimie n’est pas top entre eux deux, mais en plus ils ont l’air d’avoir 20 ans ! Alors que, par logique, ils devraient plutôt s’approcher de la quarantaine… Heureusement, Kevin Spacey sauve le coup avec son rôle de Lex Luthor qui se détache de Gene Hackman pour créer un méchant presque pathétique et surtout très drôle. Ses répliques sont chouettes, l’air qu’il se donne, à la fois cynique et ancien danger, est réussi.

Il est donc dommage que Singer, à trop soigner sa mise en scène, oublie le reste, surtout ses acteurs où seul Spacey possède assez d’expérience pour gérer la pression d’un tel film. Avec un brin de rigueur en plus, le film aurait pu être un chef-d’œuvre, dommage…

Note : **

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