vendredi 8 août 2008

The Return


Plus les années passent, et plus on a l’impression qu’il existe deux types de films fantastiques : ceux réalisés par les passionnés du genre et ceux qui se servent uniquement de ce prétexte pour tenter de ramener du monde dans les salles obscures. Pas de bol, The Return fait partie de la deuxième catégorie.

Tout d’abord, le scénario : la jeune fille super paisible, la vie de rêve (boulot bien payé et physique pas mal foutu, soyons honnêtes) commence à avoir des visions bizarres, qui la ramènent inexorablement dans le coin paumé de son enfance : vu, vu et revu. Les ficelles narratives sont grosses comme des cordes d’amarrage (mélange de passé et de présent, apparitions surprises dans le miroir, le beau mec mystérieux qui est en fait l’ex de la victime qui s’amuse à faire peur à notre héroïne) et on ne marche jamais dans cette histoire cousue de fil blanc dont n’importe qui devinera aisément la conclusion au bout de 15 minutes.

Côté réalisation, pas mieux : du déjà vu aussi que ce soit dans les effets de mise en scène ou dans la volonté de faire frémir. On n’en veut pas vraiment au réalisateur, qui débute, mais sa mise en scène se veut trop sérieuse pour qu’on lui pardonne tout : clichés et absence de véritable rythme, avec en supplément un manque de clarté par moments.

Et les acteurs, ah les acteurs… Ne tournons pas autour du pot : Sarah Michelle Gellar a un bien plus joli minois qu’un réel talent de comédienne. Ici toutefois, elle s’en tire sans trop de casse, surtout si on la compare aux autres acteurs masculins, de Peter O’Brien (qui nous vient quand même de la télé) qui ne convainc qu’à moitié dans son rôle de mari meurtri au vilain méchant qui ne ferait pas flipper ma cousine de 7 ans (sauf peut-être vu l’état de ses dents).

Au final, qu’est-ce qu’on a ? Un film qui n’arrive pas à se décider entre thriller et fantastique, porté par des comédiens très moyens mais, à qui la véritable faute vu la mise en scène d’un classicisme affligeant et un scénario plus risible que flippant. On ne va pas mettre le zéro parce qu’on est de bonne humeur : ils ont de la chance !

Note : 0

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