samedi 8 juillet 2006

Fast and furious


De l’action bien ficelée que ce Fast and furious.

A la base pourtant, rien de bien excitant : de belles gueules inconnues (Vin Diesel et Paul Walker), un cinéaste peu convaincant (Rob Cohen = Dragon, l’histoire de Bruce Lee, Cœur de dragon, Daylight…) et un scénario tenant sur maximum deux pages (en tenant compte de la page de garde).

Et pourtant ! Le film réunit tous les ingrédients pour plaire au public, et ça marche ! La recette ? Facile.

Tout d’abord, comme cité plus haut, prenez des gueules que personne ne connaît mais qui sont irrésistibles. Paul Walker et surtout Vin Diesel sont idéaux, le dernier possédant même un charisme animal qui en fait fondre plus d’une. Vu qu’ils ne sont pas connus, ils ne coûtent pas chers, et le spectateur les voyant conduire les bolides avec des supers nanas se dira « quelle chance celui-là ! » ou encore « et bien je lui prédis une belle carrière ! ». C’est tellement glorifiant de faire une remarque que l’on croit intelligente…

Ensuite prenez de la belle carrosserie. Attention qu’ici, il faut prendre l’expression dans les deux sens du terme : de la bagnole de feu et des filles à en tomber par terre. C’est aussi à ça qu’un film tient son succès, au nombre de jolis minois (si possible aux formes généreuses) à la seconde. Et vu qu’on est bien loin d’un drame existentialiste norvégien, on est en droit d’avoir de la jolie pépée quand même. Niveau voitures de compet, aucun souci non plus, comme ça ces messieurs ne seront pas jaloux de voir leurs demoiselles baver devant Walker et Diesel.

Il y a quand même le petit plus qui fait la différence, c’est la réalisation. Mettez n’importe quel blaireau aux commandes d’un tel film, ça marchera à degré variable. Mettez un gars qui sait en foutre plein la vue, et le résultat est garanti succès. Même si Rob Cohen n’est pas le roi de la caméra, il faut reconnaître qu’en matière d’action il se débrouille bien, et ici encore plus en offrant cette impression de vitesse au film (les plans, le son et le montage aidant) qui faisait aussi autrefois la force d’un Mad Max.

Quant au scénario… Eh ben rien à redire… Comment critiquer une face A4 ? Même si certains verront prétexte à dire que Fast and furious est un film sur l’amitié, sur l’amour… On préférera ne rien répondre.

Le parfait petit exemple de la machine à pop-corn et donc à sous. Divertissant et assez bien foutu : même si l’ensemble est creux, la forme n’est pas des plus déplaisante.

Note : **

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