samedi 8 juillet 2006

American Dreamz


Une attaque parodique envers les USA que cet American Dreamz.

A la réalisation, rien de spécialement rassurant : Paul Weitz, auteur d’American Pie entre autres, bref loin d’avoir un humour des plus subtils. Et ne nous voilons pas la face, American Dreamz n’a rien de très fin : si le Président est une copie à peine voilée de Georges Bush, les extrémistes islamistes et l’Américain moyen sont dessinés avec des traits gros comme ça, des stéréotypes qui à défaut d’être vraiment amusants deviennent lassants et prévisibles.

Il faut dire que le scénario n’a pas grand chose d’extraordinaire non plus, cette envie de dénoncer le rêve américain, désormais supplanté par un besoin de notoriété quoiqu’il en coûte. Pêchant d’abord par ses stéréotypes, le scénario est également faible dans sa linéarité, le fait de pouvoir prévoir à l’avance la scène suivante. Du coup, le film se passe et nous on regarde sans vraiment être convaincu.

Même les acteurs ne semblent pas plus convaincus que ça par le projet. Dennis Quaid joue un peu en retrait les présidents dépressifs, Willem Dafoe cabotine encore et encore tout au long du film, Chris Klein se défend comme il peut alors que Mandy Moore est peut-être celle qui s’en sort le mieux dans cette comédie, après Hugh Grant fidèle à lui-même en présentateur égocentrique et ironique, un rien acide, bref pas loin du personnage qu’il interprétait déjà dans Bridget Jones.

L’auteur veut visiblement dénoncer ce qui ne va plus aux USA (un gouvernement bancal, des télé-réalités de plus en plus extrêmes, un rêve américain brisé, une cupidité sans nom, un danger ambiant dû au terrorisme…) mais à trop vouloir se protéger avec l’appellation « comédie », le film devient lassant. On s’amuse bien de quelques gags, mais dans l’ensemble, on sent l’échec. Peut-être qu’en d’autres mains, s’eusse été différent, mais en l’occurrence, c’est loin de la perfection…

Note : *

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