lundi 22 juin 2009

Un frisson dans la nuit (Play Misty for Me)


Eh ben mes ptits pères, pour un premier film, il a de la gueule !

Imaginez le contexte de l’époque : d’un côté on a un genre (le cinéma d’angoisse, si on peut dire) qui s’affaiblit, le grand Hitchcock étant en bout de course et Brian de Palma n’étant lui pas encore arrivé ; de l’autre, un grand gaillard à l’air sympathique qui s’est fait remarqué chez Leone et Siegel peu de temps auparavant. Et le voilà que d’un coup d’un seul, il passe derrière la caméra !

Eh bien moi je lui dis oui ! Même si la maîtrise n’est pas encore totale (quelques scènes romantiques ou mélodramatiques plombant un peu le film), force est de constater que Clint Eastwood dès le départ connaît beaucoup de choses : il a le sens du timing, le goût des ambiances travaillées, la science du cadrage surprenant (ah ces belles attaques frontales de Jessica Walter) et sait octroyer les bons rôles aux bonnes personnes (lui le héros à la cool attitude, Jessica Walter grandiose en barje de service et Donna Mills idéale en potiche aguichante).

Le scénario est assez simple mais bien pensé, et le film sait en tirer profit au maximum, notamment via quelques scènes gores qui ont du plaire en leur temps. Aujourd’hui peut-être paraîtront-elles vieillottes face à des films âpres comme Hostel ou Saw, mais moi je vais vous avouez que je les ai trouvées bien sanglantes pour un film qui approche les 40 ans !

Comme on dit chez nous : coup d’essai, coup de maître !

Note : ****

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