dimanche 28 juin 2009

Guerre et amour (Love and Death)


Et si tout n’était qu’illusion et que rien n’existait ? Dans ce cas, j’aurais vraiment payé mon DVD de Guerre et amour beaucoup trop cher.

Encore que. Généralement on admet la maturité de Woody Allen avec Annie Hall, mais force est de constater que Guerre et amour contient beaucoup de germes du futur style du cinéaste. Il faut dire que Woody sait de quoi il parle : « J’ai pris un cours de lecture rapide et j’ai pu lire Guerre et Paix en vingt minutes. Ca parle de la Russie. » Dès ce moment, on pouvait lui faire confiance.

L'audace d'adapter ironiquement (et de manière très succincte quand même) Guerre et paix n'a d'égal que l'humour absurde et les bons mots du comique new-yorkais. Loin d’être parfait (mais existe-il dans la nature quelque chose de réellement “parfait”, à l’exception de la stupidité de mon oncle ?), le film est pourtant un exercice de style réussi, bien plus que Sleeper, où Allen démontre qu’il a du talent avec une caméra, notamment lors des scènes de batailles et avec des images bucoliques souvent proches de celles de Barry Lyndon (toute comparaison gardée).

Hommages aussi à Tolstoï, Dostoïevski, Eisenstein –




- Bergman -




et Prokofiev dont la musique est abondamment utilisée, le film foisonne de moments très drôles et de grandes réflexions philosophiques (la vie, la mort, l’amour) tournées à la plaisanterie. Et pour conclure cette article, j’aimerais terminer sur un message d'espoir. Je n'en ai pas. En échange, est-ce que deux messages de désespoir vous iraient ? Non ? Alors un commentaire personnel : ce film, c’est du génie. Je veux dire, c’est du Woody.

Note : ****

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