mardi 16 juin 2009

Down by law


A ma droite, un proxo pas bien méchant qui se fait enrouler par un faux ami. A ma gauche, un DJ qui se fait larguer par sa copine avant de se faire rouler par un faux ami. Au centre, les deux réunis dans une prison où un drôle de zigoto nommé Bob va venir changer leur quotidien voire un peu plus…

Une fois encore, le style de Jim Jarmusch fait mouche : un noir et blanc admirable, maîtrisé et poétique, des personnages de loosers absolus, une ambiance pour le moins étrange et fascinante (on voit finalement peu le monde qui entoure nos trois personnages, comme pour souligner la solitude dont ils sont victimes), un humour subtil distillé ça et là et une réflexion sur les relations humaines. Sans oublier bien sûr une b.o. rock, presque expérimentale.

Même si John Lurie et Tom Waits sont bons, c’est bel et bien Roberto Benigni qui domine le film, s’inscrivant parfaitement dans ce rôle d’étranger (Jarmusch adore les différences culturelles) qui vient modifier la conception du monde qu’ont les deux personnages principaux. Chaque scène avec l’acteur italien s’avère soit drôle (l’explication de son incarcération, la descente en canoë) soit poétique (quand il dessine une fenêtre dans la cellule).

Les mots manquent. D’où petit conseil : voyez le film, il parle de lui-même. Moi, il l’a fait et m’a totalement séduit en tout cas.

Note : ****

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