Une petite anecdote assez drôle pour commencer : à la même époque que le film de Pialat, Jacques Rouland, homme de télévision français, sortit une comédie intitulée La gueule de l’emploi. Le film eut un joli petit succès, si bien qu’un propriétaire de cinéma à Lorient commanda le film, mais se trompa dans le titre et reçut La gueule ouverte. Sans visionner le film, il fit une vaste campagne publicitaire dans les journaux régionaux disant « Du nouveau dans la comédie française : LA GUEULE OUVERTE de Maurice Pialat ». Sachant que le film de Rouland parle de deux acteurs escrocs et celui de Pialat d’une femme atteinte de cancer, imaginez la tête des spectateurs le samedi soir allant voir le film de Pialat pensant se détendre pour la soirée !
Voici la seule chose drôle concernant ce film.
Une fois encore, le style Pialat fait mouche : des plans-séquences qui s'enchaînent, des acteurs merveilleux (Hubert Deschamps en tête), une authenticité et une émotion certaine... Bref, un film honorable.
Mais voilà, moi, la mort, la maladie, c'est un sujet qui me gêne, surtout quand c'est si frontal, si personnel en plus. Je me sens voyeur, je me sens impuissant, bref je me sens mal. Et du coup, je décroche du film.
Je ne peux donc juger objectivement ce film, qui regorge manifestement de qualités visuelles et narratives, et je m’en veux. Mais la passion à ses limites, et malgré mon admiration pour Maurice Pialat, il est probable que je ne revoie jamais ce film tant il fut pour moi éprouvant et, quelque part, malsain.
Je regrette, mais c’est comme ça.
Note : **
vendredi 18 décembre 2009
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