En immense fan de 8 ½ de Fellini, de Daniel Day-Lewis et sans à priori sur le travail de Rob Marshall, et au vu de la bande-annonce pimpante et sexy, j'attendais avec une certaine impatience ce Nine.
Reprenons la trame essentielle : Guido Contini, extraordinaire cinéaste de son temps, se voit en pleine crise de création à l’approche de son prochain tournage. Ses préoccupations, ce sont les femmes : son épouse, sa maîtresse, une journaliste aguicheuse, une actrice célèbre, sa défunte mère et sa costumière maternelle.
Je le dis tout net : j’ai été horriblement déçu. Le film est lent, long et renie tout l'onirisme fellinien au profit d'une explication en long et en large à la sauce hollywoodienne. Un camarade m’a dit « c’est Fellini pour les Nuls, expliqué par un nul ! ». Sans être aussi catégorique, force est de reconnaître que la complexité du récit d’origine laisse place ici à un film linéaire et on ne peut plus clair.
Visuellement, les décors sont pauvres (le studio, les thermes, et les jolis paysages italiens, point) et les chorégraphies ne sont pas recherchées, sauf une en étant généreux (celle de Fergie qui, faut pas déconner, n’a plus de la Saraghina originale que le nom). Pire : les filles ne sont pas particulièrement sexy hormis Penélope Cruz ! Cette dernière bénéficie d’ailleurs (et fort heureusement) de la chanson la plus sexuelle et la plus aguichante. Pour les autres, non merci, et j’épargnerai les paroles des chansons qui sont effrayantes de banalité. La caméra paresseuse et le montage clipesque n'arrangent rien.
Le sommet ? Forcer les acteurs à parler avec un accent italien "parce que le film se passe en Italie, alors les acteurs ils parleront anglais parce que c'est hollywoodien hein mais l'accent italien c'est plus mieux". Ben non, non et non ! L’immense Daniel Day-Lewis perd ici toute crédibilité avec cet accent ridicule, idem pour les actrices (qui ne sont pas, elles non plus, au top : voir Nicole Kidman servir le minimum syndical en comparaison de Moulin Rouge !, ça fait mal par où ça passe).
Je sauverai quelques petits éléments de ci de là mais, franchement, Hollywood : ça vous tente pas de remaker des daubes tant qu’à faire plutôt que de massacrer des monuments de ce genre ?
Note : *
dimanche 7 mars 2010
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3 Comments:
Et bien, le moins qu'on puisse dire, c'est que tu n'as pas aimé. Perso, je n'ai pas vu ce remake mais je n'ai vraiment pas envie de le voir !
Je vais essayer d'être constructif : alors... Chicago était juste divertissant et presque inspiré, Nine a l'air... euh... comment dire... BEURK, BEURK, BEURK.
Mince, raté.
Coucou Bastien, moi aussi j'ai été très déçu par Nine. Franchement pas à la hauteur de ce qu'on aurait pu attendre !
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