lundi 29 mars 2010

Bad Lieutenant : A Port of Call New Orleans

Je me souviens encore de cette bonne vieille blague : « Eh Bastien, t’es au courant que Werner Herzog va faire un film qui s’appellera Bad Lieutenant et que ce sera avec Nicolas Cage ? « Tu déconnes ? Ha ha ha ha ha ! ». Ha ha.

Faut dire que, de première vue, Werner Herzog et Abel Ferrara n’ont pas beaucoup de choses en commun. Et visiblement Herzog le sait, puisque tout ce qui garde du film de Ferrara est le personnage du flic junkie (et plus si affinités).

Bad Lieutenant est un film pour le moins étrange : film de cinéma mais fortement influencé narrativement par la série TV The Shield (le flic ripou qui va devoir faire des trucs moches pour sauver sa peau à la dernière minute…), très standard hollywoodien dans sa forme mais complètement décalé de ci de là (des points de vue subjectifs d’iguanes, et une gunfight qui vire au breakdance !), tout cela fait de ce film un objet hybride, étonnant, pas déplaisant.

D’autant que le casting est des plus alléchants : Nicolas Cage est irrésistible (surtout quand il torture une petite vieille pour faire parler sa coiffeuse !), Eva Mendes est juste… magnifique, et des seconds rôles de taille comme Brad Dourif et Val Kilmer viennent compléter le tableau.

Film policier sympa, assez standard mais avec un humour second degré plutôt cool, Bad Lieutenant est, à défaut d’être un grand film ou le retour en grâce d’un cinéaste évoluant en dents de scie ces dernières années, un divertissement de bonne qualité.

Note : ***