dimanche 14 août 2005

The Rocky Horror Picture Show


LE film culte des années 70 que The Rocky Horror Picture Show.

A la base, une œuvre musicale de Richard O’Brien (qui joue Riff Raff dans le film) ; s’en suit alors une adaptation cinématographique par Jim Sharman, qui réunit un casting inconnu à l’époque et devenu des stars maintenant : Susan Sarandon (qu’on ne présente plus) et Brad Botswick (le maire déjanté de Spin City), Tim Curry (éternel second rôle des Trois mousquetaires où il incarne le Cardinal Richelieu ou de A la poursuite d’Octobre Rouge en passant par le rôle du clown dans Ca) et Meat Loaf (rocker devenu acteur, notamment dans Fight Club…)… Pour le reste du casting, c’est surtout au théâtre qu’ils se sont illustrés.

Malgré son titre, le film n’est pas un film d’horreur ; c’est un hommage, hommage justement à d’anciens vieux films de série Z sensés être horrifiques ou de science-fiction. On passe donc par une multitude de références, de la plus connue à la plus oubliée : dans les grandes lignes, on fait des clins d’œil à La nuit du chasseur, King Kong, Frankenstein… Frankenstein qui est même le fondement du film.

En effet, l’histoire est celle du docteur Frank N. Furter, travesti perverti et à tendance nympho. C’est lui qui va montrer au jeune couple que forme Brad et Janet ce qu’est la vie, le sexe…

Ce qui est impossible à cacher, c’est qu’il s’agit d’une comédie musicale : environ 80% du film est chanté ! Mais c’est tant mieux, les musiques étant entraînantes et les paroles pleines de sens et d’intelligence.

Dans leurs rôles, les acteurs sont fabuleux : de Susan Sarandon en petite bourge coincée à Brad Botswick en fiancé un peu couard en passant par les frères et sœurs Riff Raff et Magenta alias Richard O’Brien et Patricia Quinn… Chacun se libère, s’extériorise pleinement, surjoue encore et encore ce qui rend le film totalement délirant car bien sûr, il ne faut pas le prendre au sérieux… de prime abord. Pourtant, celui qui éclipse tout le monde est et reste 30 ans plus tard Tim Curry en docteur travello et mégalo : il cherche l’orgasme continuellement et n’hésite pas à se prendre pour Dieu en créant l’homme parfait pour cela… Excessif, extravagant, choquant pour les puritains, il trouve pourtant là le rôle de sa carrière, celui qui aurait dû le propulser dans la légende… Le hasard des fois…

Les morceaux eux s’enchaînent aussi bien que les plans, et l’ambiance délire ne faiblit jamais en cours de route, soutenue par un kitschisisme absolu et exacerbé, aspect déco non négligeable qui a permis au film de rester unique et jamais copié dans la suite de l’histoire du cinéma.

Pourtant, si le film se veut immoral à première vue en parlant ouvertement de sexe et en ayant pas peur de mélanger hétérosexualité et homosexualité, le constat final et subtil est bien plus intéressant : en effet, la véritable morale du film (il faut dire qu’il n’y en a pas toujours dans ce genre de film) c’est de vanter les mérites d’une certaine forme d’épicurisme voir d’hédonisme et une libération sexuelle mais surtout une libération au niveau des mœurs quant à la vie nocturne que peuvent (doivent ?) mener les jeunes.

The Rocky Horror Picture Show, où le sommet de la comédie musicale irrésistible, une expérience cinématographique inédite à la morale libertine, et une véritable bombe contre un puritanisme exacerbé ; on comprend pourquoi aux USA ce film est devenu une référence incontournable… Bref, un film qui ne peut être décrit convenablement mais doit être vu. Et vite.

Note : ****

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