lundi 16 août 2010

Une brève histoire du temps (A brief history of time)

Stephen W. Hawking est un physicien théoricien et cosmologiste anglais, né le 8 janvier 1942 à Oxford. Il est connu pour ses contributions dans les domaines de la cosmologie et la gravité quantique, en particulier dans le cadre des trous noirs. Il a également eu du succès avec ses œuvres de vulgarisation scientifique dans lesquelles il discute de ses propres théories et de la cosmologie en général, comme le best-seller A Brief History of Time, qui est resté sur la liste des records des bestsellers du Sunday Times pendant 237 semaines consécutives. Hawking a une dystrophie neuromusculaire qui est liée à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), sa maladie a progressé au fil des ans et l'a laissé presque complètement paralysé. La clé des principaux travaux scientifiques d'Hawking à ce jour est fondée, en collaboration avec Roger Penrose, sur l'élaboration des théorèmes des singularités dans le cadre de la relativité générale, et la prédiction théorique que les trous noirs devraient émettre des radiations, aujourd'hui connu sous le nom de radiation d'Hawking (ou parfois en tant que radiation de Bekenstein-Hawking). En 1981, il est lauréat de la médaille Franklin et en 1992, Errol Morris réalise son portrait dans Une brève histoire du temps, en clin d’œil au célèbre ouvrage du physicien.

Fidèle à son style, Errol Morris propose une « dramatisation » de son sujet via une réalisation à l’esthétique marquée ; pourtant cette fois, la formule prend plus difficilement, la musique de Philip Glass ne pouvant réellement combler le manque cruel d’illustrations du film et son absence de tension (on a plus l’impression de voir un produit télévisuel que cinématographique). Ce n’est pas faute de Morris, qui a été jusqu’à recréer des pièces de la maison de Hawking pour les interviews en studio, mais voilà la sauce prend difficilement cette fois.

Autre souci majeur : le manque d’objectivité concernant Hawking. Morris n’a jamais caché sa fascination pour le physicien, et cela se ressent très tôt dans le film, Hawking manquant d’opposants vraiment fiables (son ex-femme, par exemple, a refusé d’être interviewée et Hawking a refusé de parler de sa vie privée). Il n'en demeure pas moins que Morris se dédouane plus ou moins subtilement en laissant Hawking s'exprimer et se dépeindre lui-même, laissant ainsi place autant à son génie qu'à son ego surdimensionné (n'hésitant pas à se comparer à Galilée, Isaac Newton ou Albert Einstein, voir à critiquer leurs théories pourtant unanimement reconnues).

Le documentaire est aussi un peu trop cérébral parfois mais se veut quand même (et y arrive souvent) une "vulgarisation" des théories de Hawking, du Big Bang et des trous noirs. Il faut pourtant s’accrocher pour bien comprendre toutes les données scientifiques données au cours du film, et force est de constater que le monde de la physique s’avère bien moins intéressant que les autres mondes que Morris a abordé au cours de sa carrière. C’est peut-être le manque de suspens et de sentiment d’enquête qui manque à Une brève histoire du temps…

Un portrait un peu trop froid peut-être et un peu en-dessous de ce qu'on peut s'attendre de la part d’un cinéaste aussi majeur qu’Errol Morris pour réellement convaincre.

Note : **

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