mercredi 20 mai 2009

L'Incorrigible


Parlons peu mais parlons bien : l’Incorrigible est un film tout simplement hilarant !

Archétype du « film-star », autrement dit un film fondé sur le seul nom de son acteur principal, l’Incorrigible tient plus du vaudeville filmé que du cinéma traditionnel. Les scènes se suivent et se rejoignent parfois difficilement, et le maigre fil rouge du récit reste le vol d’un tableau de grande valeur. Rien de bien original donc.

Mais le film n’a jamais la prétention de se prendre au sérieux. L’association De Broca-Belmondo, c’est surtout les bases d’un numéro de clown de la part de l’acteur : gags, péripéties, déguisements, rien n’est épargné pour que Bebel s’éclate, et nous avec.

Evidemment, un petit plus ne peut jamais faire de mal à ce type de film : ici, c’est Michel Audiard himself qui ajoute la cerise sur le gâteau, à savoir des dialogues que lui seul pouvait écrire. Exemples : « Ca ne me gêne pas que vous voliez le tableau pendant que je la baise, c’est de la baiser pendant que vous volez le tableau qui me gêne ! », ou encore « Salope ! Chienne ! Endive ! – Pardon ?! – Non… Je disais chienne, comme ça… - Ah ! J’avais compris endive ! ».

Avec mention, car on a trop souvent tendance à les oublier, aux magnifiques seconds couteaux qui épaulent la vedette et lui permettent de se donner à fond (Guiomard, Gérard) et à la jolie demoiselle qui apporte cette touche de féminité au film (splendide Bujold).

A réserver aux fans de Belmondo et d’Audiard donc ; les autres diront peut-être que ce film a vieilli, qu’il n’est pas particulièrement drôle et qu’il n’y a pas d’histoire. Eh bien moi j’adore, et je vous emmeeeeeeeeeeeeeeerde !

Note : ****

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