samedi 27 novembre 2010

Monstres & Cie (Monsters Inc.)

Tout commence avec un générique jazzy et évoquant ces compositions des années 50-60. Vient ensuite une scène s’apparentant à un film d’horreur : une chambre d’enfant, une porte qui grince, les ténèbres, une ombre monstrueuse, les cris apeurés du morveux… et les cris encore plus apeurés du monstre qui nous offre quelques secondes de pur burlesque en se vautrant dans les jouets du gamin.

En 3 minutes chrono, Pixar vient d’emballer le spectateur et ne va plus le lâcher pendant 1h30 de chef-d’œuvre. Oui, « chef-d’œuvre », le mot est dit, et je l’assume. Il est sans doute souvent galvaudé (par moi en premier) mais je ne vois aucun autre adjectif qui collerait à cette merveille d’animation.

On a beau regarder ce qu’on veut, tout est irréprochable. Il y a déjà cette qualité de dessin incroyable, où les monstres sont hideux sans être affreux, et où le soin apporté à chacun peut être tout simplement dantesque, comme c’est le cas pour Sullivan dont les poils sont presque perceptibles chacun (je ne vois que Ratatouille qui supplante ce sens du détail). Les décors sont certes basiques mais reflètent bien l’ambiance qui peut exister dans une usine par exemple, ou dans le resto chic du quartier.

Les personnages sont par ailleurs extrêmement attachants, de la petite boule de nerf de Bob au gros nounours de Sullivan, en passant bien entendu par le petit démon de Bouh. Même les méchants ont ce petit quelque chose, en particulier Léon (Randall en vo, car la voix est Buscemi est géniale), sublime crapule à la sauce Disney.

Puis y a ce scénario, modèle du genre véritablement : bourré d’humour et d’action pour les enfants, aimant s’amuser des codes préétablis (ici, on inverse les rôles puisque ce sont les monstres qui ont peur des enfants) et offrant, comme toujours chez Pixar, un second degré de lecture pour les adultes (en l’occurrence, une critique très nette du capitalisme et de la course aux résultats quitte à éliminer les gêneurs).

Un vrai tour de magie, celui du cinéma d’animation capable de tous les délires possibles et qui, chez Pixar, confine au sublime. Chef-d’œuvre, c’est bien ce que je disais !

Note : *****

2 Comments:

Wilyrah said...

Oh chef d'œuvre peut être pas, mais un régal comme souvent avec Pixar :)

dasola said...

Bonjour, j'avais surtout aimé le gros poilu bleu. Je ne l'ai pas revu depuis sa sortie. Bonne journée.