Le général devenu esclave. L'esclave devenu gladiateur. Le gladiateur qui défia l'empereur. Et le film qui remis le péplum au goût du jour.
Enfin, façon de parler : on ne peut pas dire que les suivants dans les années 2000 ont remporté le suffrage universel (en même temps, Alexandre et son Colin Farrell version gay qui ne s’assume pas et Vercingétorix avec Christophe Lambert… Comment dire sans être blessant… Non je préfère m’abstenir). Il n’empêche : Gladiator a su faire revivre un court instant un genre tombé en désuétude et que j’avoue apprécier assez fortement (oui, je sais, ça commence à faire beaucoup les genres que j’apprécie énormément, j’aurais plus de chance de dire ceux que je n’aime pas : zut, na).
Je vais vous parler de la version longue ici. Pas la director’s cut, comme s’en défend Ridley Scott dans l’introduction du dvd, mais bien la version longue (ce qui en soi n’est qu’un argument marketing en plus mais bon). Mais que contient-elle au juste ? Pas grand chose en réalité : une scène où Maximus voit les morts et blessés après la bataille en Germanie, une autre où la sœur de Commode complote dans son dos, quelques rallonges par-ci par-là de scènes existantes…
La version longue est toutefois intéressante dans la mesure où elle renforce la dimension politique du film, un peu délaissée dans la version cinéma qui est elle, sans conteste, fort axée sur l’action. Ce n’est pas un reproche, loin de là : les scènes d’action sont tout simplement magnifiques, de la dantesque bataille contre les Barbares aux combats de l’arène, chaque séquence est un moment de bravoure à lui seul. Mais un peu plus de profondeur, plus de subtilité dans le récit n’est en rien déplaisant non plus, même si ce n’est pas encore du haut niveau.
Côté réalisation, Ridley Scott s’applique, et malgré une légion d’erreurs cinématographiques et historiques, nous fait passer un agréable moment via une mise en scène esthétiquement aboutie et visuellement forte. On est content aussi de voir que le film se démarque des péplums d’autrefois : pas d’allusions à la religion ici (comme dans le Spartacus de Kubrick) mais seulement l’histoire d’un homme devenu gladiateur (comme Spartacus) qui se bat pour une cause (comme Spartacus) et mourra en martyr mais heureux (comme… HÉ LÀ UNE MINUTE !!).
Dans le rôle principal, Russel Crowe assure, et ce n’est que chose logique qu’il ait pu devenir une star après ce film tant sa performance est agréable à regarder. Face à lui, quelques vétérans qui tiennent la distance (Richard Harris et Oliver Reed), un jeune acteur prometteur à l’époque (Joaquin Phoenix, qui porte définitivement mieux la couronne de laurier que le bonnet de rappeur (didju Joaquin reviens au cinéma !)) et une charmante Connie Nielsen un peu trop transparente en réalité (déjà qu’une Danoise pour jouer une Romaine ça le fait moyen…).
Un divertissement de haut vol donc, violent et intelligent, audacieux et visuellement toujours aussi beau dix ans après.
Note : ****
mercredi 7 juillet 2010
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3 Comments:
A noter que pour une fois je ne suis pas d'accord avec ta critique ^^
Les sénateurs en bleu, la légion en mauve , noir et bleu , j'en fais encore des cauchemars
(je t'avais dis que je le noterais ^^)
Je suis 100% d'accord avec toi Bastien.
;-)
D'accord aussi.
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