samedi 1 août 2009

Tarzoon, la honte de la jungle (Tarzoon, shame of the jungle)

Attention, le texte qui suit contient certains passages susceptibles de choquer les plus coincés d’entre les lecteurs. Nous prions ceux-ci de passer à la critique suivante. Merci de votre compréhension.

Car je veux bien être sympa et tout, mais faut pas se foutre de ma gueule. J’accepte d’accorder le bénéfice du doute et dire qu’à son époque, le film de Picha a du faire l’effet d’une bombe mais force est de constater qu’aujourd’hui, on a surtout affaire à un pétard mouillé.

Reprenons : nous sommes donc en 1975 et Picha décide d’offrir sa vision personnelle de Tarzan, subtilement renommé Tarzoon en français. Le film s’inscrit dans une mode de dessins animés érotiques sensés être drôles et provocateurs. C’est ainsi que nous aurons droit à des paires de seins, des zizis qui pendouillent, des Pygmées cannibales, des phallus géants et vivants et des valses viennoises pour agrémenter le tout.

Puisque le film de Picha ne fait pas dans la dentelle, je n’irai pas non plus par quatre chemins : L'humour cul-bite-couille est largement dépassé, l'animation est moche, le scénario inexistant. Il y a bien deux ou trois clins d’œil bien sentis (la pollution, la vision raciste de l'Afrique ou encore Tintin frappant les pauvres noirs à coups de croix chrétienne) mais dans l’ensemble, cela fait assez peu. L’idée du film repose bien dans ce Tarzan de pacotille, bande-mou et éjaculateur précoce qui part sauver sa nana chiante comme pas deux (couillon, va) kidnappée par une armée de glands (c’est le cas de le dire) n’hésitant pas à éjaculer de l’acide à qui les cherche ! Vous aurez compris, pas de quoi se relever la nuit tant les scènes se suivent et ont parfois du mal à se justifier (quid de la parodie du pochetron belge, ou américain selon les versions).

Le film a néanmoins un intérêt : il prouve cinématographiquement que la provocation est un art difficile et éphémère ; en la matière et pour rester dans le belge, je conseillerais cent fois C’est arrivé près de chez vous plutôt que l’œuvre de Picha qui a sans doute du choquer un temps mais aujourd’hui ne ferait plus rire que ceux qui ignorent l’existence d’American Pie et consorts.

Note : *

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