lundi 17 août 2009

Evil Dead


Rah, Evil Dead ! Que de terreur ! Que de nuits de pétoche ! Quel bonheur !

Bon, globalement, c’est l’archétype du film d’horreur en plein : la bande d’ados un peu cons qui vont dans une baraque pourrie paumée au milieu de nulle part et qui, la nuit venue, vont avoir des pépins… Pas de quoi réveiller un mort, ou presque.

En revanche, le génie dérangé de Raimi fait la différence. D’abord, il y a une violence peu commune : entre les corps démembrés, les bagarres, les pourrissements des esprits et le gore en veux-tu en voilà, nous n’avons que l’embarras du choix. Il y a aussi cette imagination débordante du cinéaste débutant et indépendant (la scène du viol de la fille par les arbres, dérangeante et forcément culte), magnifiée par un souci évident, derrière la façade de film fauché (presque film d’étudiant j’ai envie de dire) d’une mise en scène sophistiquée (le travail de la lumière et surtout celui du son sont remarquables).

Car s’il n’avait pas un sou en poche, Raimi avait visiblement bien compris l’essence du cinéma d’angoisse, sachant que tout résidait dans l’ambiance. Et pour de l’ambiance glauque, elle est bien glauque pendant 1h30 ! La caméra subjective alliée au son manipulé et indescriptible (et la musique) donnent parfaitement le ton.

Dommage, car il y a bien une ombre au tableau, que les comédiens soient globalement en-dessous du niveau de tolérance (sauf ce trublion de Bruce Campbell, of course) sans quoi Evil Dead, aussi drôle qu’effrayant et, dans sa dernière partie, ragoûtant, aurait été un chef-d’œuvre. En dépit, il reste une œuvre résolument culte, ce qui n’est déjà pas si mal !

Note : ****

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