jeudi 5 mars 2009

Two Lovers


La scène se passe dans une rue, un soir de janvier, à la sortie d’un cinéma. Le héros se promène avec sa petite amie après avoir assisté à la projection de Two Lovers de James Gray.
- C’était trop beau ! s’exclame la petite amie.
- Moui… rétorque le héros.
- Quoi tu n’as pas aimé ?
- Si si, mais ce n’est pas le meilleur Gray que j’ai vu.
- Ah toi alors ! Toujours la même chose !
- Ben désolé… Ca reste d’un très bon niveau cinématographique mais…
- Je n’y connais rien !
- Eh bien prend la construction des relations par exemple : tu as un triangle amoureux qui est digne de la tragédie. C’est intéressant parce qu’il y a un côté shakespearien je trouve, cet homme prix entre ses désirs et ses devoirs…
- Mais encore ?
- Joaquin Phoenix est très bon dans ce type de personnage, les tiraillés, les déchirés, ceux entre deux eaux. Ici je trouve qu’il domine vraiment tout. Son côté gamin attardé est très touchant et assez drôle.
- Mais encore ?
- James Gray continue sa réflexion sur la famille, le poids des responsabilités, la prise en main de son propre destin…
- Mais encore ?
- Bon tu veux savoir quoi ?
- Ce que tu n’as pas aimé.
- Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, c’est juste que j’ai trouvé le film parfois un peu lent et un peu prévisible… Et le récit ne m’a pas touché particulièrement…
- Et à part ça ?
- Euh… Rien.
- Alors pourquoi tu critiques ?
- Touché.

Moralité : ne jamais parler de film romantique avec sa petite amie.

Note : ***

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