samedi 14 mars 2009

Casino


Autant que je vous l’avoue tout de suite : j’ai toujours été une bille en géographie. Mais alors, totale de chez totale. Aussi dès que je peux, je fais quelques recherches sur des pays ou des villes que j’aime bien. Ici par exemple, je vais vous parler de Las Vegas.

Il s’avère que j’ai revu un documentaire récemment sur cette charmante petite ville. C’est incroyable le nombre d’informations que l’on peut y dénicher. Saviez-vous par exemple que la ville a été la proie de la mafia durant des années ? Dans le documentaire évidemment on utilise des noms d’emprunt (il s’agit d’une reconstitution) mais on devine rapidement à qui on se réfère réellement pour peu que l’on s’intéresse à l’histoire du crime organisé.

Mais ce n’est pas ça qui a retenu mon attention. Ce qui m’a frappé, c’est que Las Vegas est une véritable ville du péché. Je me souviens notamment de ce magnifique générique signé du génie Saul Bass :



L’allusion est claire : les néons de Las Vegas, ce sont les flammes de l’enfer, dans lesquelles sombreront toute personne impliquée dans la vie nocturne de cette ville. La dimension religieuse, outre le symbole de la chute et les flammes, se retrouve par ailleurs dans l’utilisation de la Passion selon Saint Matthieu de Bach.

Je connais un peu le réalisateur et je sais qu’il est fan de cette dimension religieuse. Outre une construction shakespearo-biblique (gloire – descente aux enfers – rédemption) on retrouve des thèmes qui lui sont chers : la mafia, la trahison, l’amour détruit… Et visuellement une virtuosité de tous les instants. J’avais vu son documentaire précédent sur la mafia, Les Affranchis, et je trouve que Casino est le côté clinquant, épique du sujet alors que Les Affranchis en était la face sombre. Un diptyque qui fonctionne comme le yin et le yang (est-ce que je ne viens pas de faire un pléonasme ?), qui fonctionne par dualité comme fonctionnent les personnages de ses films d’ailleurs.

C’est marrant parce que je trouve aussi que ce documentaire a un côté western : une lutte entre plusieurs flingueurs pour contrôler une ville au milieu du désert, ville dans laquelle évolue toute une série de cowboys (du casse-bonbon qui met ses pieds sur la table de jeu au shérif du coin). Après bon c’est assez dommage parce qu’avec un documentaire sur Las Vegas et qui s’intéresse plus à son histoire et à des personnages troubles, et qui en fin de compte ne s’attarde pas énormément sur le jeu ou la ville en elle-même mais plutôt sur les bases douteuses qui l’ont construite, je n’arriverai toujours pas à frimer en géographie.

Attendez, on me dit que ce n’est pas un documentaire ? J’aurais juré pourtant. Ah il est fort ce Scorsese !

Note : ****

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