lundi 6 avril 2009

New York 1997 (Escape from New York)


Appelez-le… Snake.

L’enfoiré de service. Le bad guy. L’antihéros à la fuck attitude. Un des premiers du genre. LE rôle de Kurt Russell. A ses côtés, du lourd pour bien montrer son importance : Ernest Borgnine, Lee Van Cleef, Donald Pleasance, Harry Dean Stanton, Isaac Hayes… Vous connaissez d’autres gueules de cinéma qui conviennent mieux vous ? Et visiblement Kurt Russell a plu aussi à John Carpenter, puisqu’il le réengagera dans ses films suivants (The Thing, Big trouble in Little China ou encore Los Angeles 2013).

Ce qui est intéressant, c’est qu’on ne sait rien de Snake Plissken : pourquoi est-il borgne, pourquoi a-t-il été arrêté, quel est son passé ? Il est juste connu de réputation. On est pas loin des personnages de Sergio Leone, auquel Lee Van Cleef est un clin d’œil puisqu’il joue ici aussi un chef de police (militaire dans Le bon, la brute et le truand). Cela n’a rien de vraiment étonnant lorsqu’on connaît la passion de Carpenter pour le western (cfr Assaut qui est quasi un remake de Rio Bravo) encore visible ici : une ville en proie au crime, un faux justicier qui se balade l’arme à la jambe, un meneur d’hommes qui fait la loi, des Indiens qui attaquent… Du western mais aussi du film noir et du film fantastique pur, de par les ambiances, la photographie et la musique.

Musique signée par ailleurs John Carpenter himself. L’artiste complet, qui s’occupe de tous les postes et gère cette production assez minime de 7 millions de dollars pour en faire un film qui semble en avoir coûté 10 fois plus. Les effets spéciaux sont parfaits (faut dire qu’un certain James Cameron y a travaillé), le tout est soigné et parfaitement calibré grand public sans renier une part de cinéma d’auteur (la patte Carpenter est reconnaissable en 3 images presque).

Un film culte, mais aussi un grand film. Un Carpenter quoi, cinéaste trop sous-estimé aujourd’hui.

Appelez-le… John.

Note : ****

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