mercredi 2 février 2011

Police

Peut-être le film le moins personnel de Pialat…

Encore que : il subsiste dans cette histoire d'amour une trace de l'univers du cinéaste, notamment dans le traitement du récit. C’est assez difficile d’expliquer comment Pialat raconte une histoire si on a pas vu un de ses films ; les autres me comprendront !

Les images sont magnifiques, comme souvent chez Pialat quand il s’applique. Petit bémol cependant, en ce qui me concerne, c’est l’esthétique : c’est drôle de voir comment dans les années 80 il y avait un « style » français, flagrant aujourd’hui chez des cinéastes aussi variés que Besson, Blier ou justement Pialat. Bref, si cela ne me dérange pas chez Blier, force m’est de reconnaître que chez Maurice, j’ignore pourquoi, ça ne colle pas, ça marque le film dans son époque sans lui permettre de s’en détacher à un moment ou l’autre.

Néanmoins, Depardieu est grandiose, de plus en plus à l’aise chez Pialat dirait-on. Et si j’émets des réserves sur le rôle assez faible accordé à Sandrine Bonnaire (qui en a hérité car elle avait négligé Pialat pour un autre film), je ne peux cacher le fait que je ne supporte pas Sophie Marceau et Richard Anconina, infects et insipides tous deux dans tout ce que j’ai pu voir, et même si ici ils sont plus supportables que d'ordinaire, ils m'ont franchement gâché le film.

Le scénario est assez brouillon aussi, et on ne comprend pas toujours la direction du film.

Bref, je comprends que Pialat n'aimait pas ce film, même s'il est loin d'être honteux. Il est juste une tentative d’un cinéaste inclassable de faire un film conformiste. Mais un brochet n’est pas fait pour vivre dans un aquarium !

Note : **

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