lundi 14 février 2011

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (You'll meet a tall dark stranger)

Le sexe, le sexe et encore le sexe, les affres du hasard, un peu de sexe, des relations humaines compliquée et le sexe... Si Woody n'a jamais renouvelé ses thèmes, il peine désormais la manière de renouveler leur traitement : Vous allez... sent le déjà vu, en moins bon, des autres films de Woody.

Pire, le cinéaste semble s'évertuer depuis un moment à faire son mea culpa de sa vie pas politiquement correcte. Dans Whatever Works, déjà, le moralisme de Allen était mal venu. Il faut dire que recevoir une leçon sur la notion de couple et surtout de fidélité venant d’un type tel que Allen, c’est plutôt gonflé. Ici, il réfléchit sur sa propension à quitter ses femmes pour des plus jeunes et se dit qu'en fin de compte, c'était pas nécessairement un bon plan. Un peu tard non ? Puis ça manque de virulence, d'ironie, de sarcasme, de paranoïa... De Woody quoi.

Indépendamment du style du cinéaste, le film manque de rythme, de moments marquants, de consistance (la mort du fils, purement ajoutée pour combler une lacune scénaristique), de relief des situations et des personnages... Y a quelque chose de plat dans le royaume allenien. Fort dommage, car potentiel il y avait, comme souvent, tant dans les situations cocasses et les acteurs relativement en forme.

Un Woody mineur, comme trop souvent ces derniers temps hélas...

Note : **

3 Comments:

neil said...

Moi j'ai trouvé ce film assez réjouissant. Badin durant la première partie, le ton s'alourdit dans la deuxième. J'ai trouvé les acteurs assez bons et la mise en scène efficace.

Wilyrah said...

Nous sommes d'accord Bastien !

ta d loi du cine said...

Je me rappelle quand même le "tel est pris qui croyait prendre" pour la fille qui a laissé en jubilant sa mère consulter une "diseuse de bonne aventure"... laquelle s'avère donner des conseils perturbant les attentes filiales.
Intéressant, aussi, le changement de fenêtre (l'appartement d'en face)... mais c'est toujours plus beau de l'autre côté de la vitre.
(s) Ta d loi du cine, "squatter" chez Dasola