J’ai pu lire à peu près partout que ce… film… était un vieux rêve de Spike Jonze. J’aurais plutôt tendance à demander : n’était-ce pas simplement un besoin de bouffer ? Non parce que là, c’est pas que ça sent le poil mouillé, mais pas loin.
Résumons le film : nous avons donc un mouflet, le genre haut comme trois pommes qui se prend pour Orangina : il pense qu’il faut se secouer pour que la pulpe, elle reste pas en bas. Evidemment, ce trublion turbulent n’a pas de pot : une grande sœur trop fashion qui le regarde genre « puceau ! », une maman qui bosse 25 heures par jour (mais qui trouve quand même le temps de draguer ce bon vieux Mark Ruffalo, coquine), le tout dans une banlieue américaine typique (ça doit être coton de pas se gourer quand on est bourré, les maisons se ressemblent toutes). Pour illustrer le chaos de la vie morose du morveux, Spike Jonze filme caméra à l’épaule, à la Dardenne’s touch presque. Evidemment encore, la petite teigne se fait gueuler dessus par une maman pas contente, se barre, traverse l’océan en barque et tombe sur une île où les monstres qui s’éclatent à péter leurs maisons à coup de tête mettent 4 heures avant de vouloir bouffer le gamin, qui sauve ses fesses en hurlant qu’il est le roi (des emmerdeurs, mais ça c’est une autre histoire). Pour les quelques loulous qui n’auraient pas encore compris, les dits monstres (qui sont jamais que des nounours de 3 mètres, mais passons) sont chacun un trait de la personnalité du gamin : le timide, le rejeté, le colérique, le capricieux, le cool, et bla bla bla.
Soyons honnêtes, j’ai apprécié les décors et la qualité du design des monstres (mélange d’effets spéciaux numériques et animatroniques). Ceci explique la petite étoile de ma cotation. Pour le reste, j’aimerais que Spike Jonze me pince les tétons, car j’adore qu’on le fasse quand on m’entube profondément et à sec : comment mister génie responsable de Being John Malkovich et Adaptation. peut nous proposer… ça !
Car en plus de l’enfilade de clichés que l’on se trimbale tout le film, il faut en plus supporter ce scénario morne et douteux (qui condamne l’amusement et l’innocence : sympa pour les enfants), sans humour ou presque, et quand ce dernier se manifeste il est aussitôt étouffé par une séquence dramatique (les plus fins esprits admireront comment, après une jolie gamelle d’un des personnages, on nous montre bien la plaie ouverte que ça lui a fait ; ah oui, aussi, pour les amateurs d’humour plus intellectuel, on notera l’arrachage d’un bras, histoire que les enfants comprennent qu’il faut pas contrarier les bisounours carnivores de 300 kilos).
Ah oui, il y a aussi ceci de fantastique que le film rate totalement son public, celui-ci n'existant pas : trop adulte pour les enfants, trop niais pour les ados et adultes. Il y avait plein d'enfants dans la salle, pas un n'a ri, beaucoup se sont ennuyés. Moi aussi. Eh, Jonze, tu reviendrais pas plutôt chez les zinzins indépendants plutôt que chez les décérébrés hollywoodiens ?
Note : *
lundi 1 février 2010
Max et les maximonstres (Where the wild things are)
Publié par Bastien à 00:35
Libellés : *, Années 2000, Jonze Spike
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3 Comments:
Alors là pour de la critique, c'est de la critique! J'avais juste vu la B.A et ça me semblait mieux que ça (je m'étais aussi attardé sur les décors...) En tout cas, si le film ne touche pas les enfants, les ados ou les adultes, il ne restent que les personnes âgées (alzheimer peut-être) ou bien des extra-terrestres en quête d'un échantillon de niaiserie?
Hé bin. Entre Mr Nobody et celui-là, tu es catégorique sur deux films qui m'ont assez plu malgré des défauts assez voyants.
Il est vrai que ce Max et les maximonstres a du mal à trouver son rythme et son public.
Tant pis, malgré ces commentaires pour le moins catégorique, j'ai apprécié le film dans lequel un petit enfant combat la noirceur qui peuple son inconscient, et il se rend compte alors qu’il se comprend lui-même de mieux en mieux : en deux mots comme en cent il grandit. Les monstres sont l’expression de nos angoisses ; dans le film, ils représentent tour à tour les proches de Max (famille, connaissances), mais aussi ses émotions. En se trouvant face à face avec elles, il les comprend et parvient à les maîtriser. J'explique mon point de vue plus en détail sur mon blog. Bonne continuation à vous.
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