Arthur, les chevaliers de la Table Ronde, la quête du Graal… Y a pas à dire, on en aura eu à toutes les sauces de cette histoire. Du chef-d’œuvre (Excalibur de John Boorman) aux légères sources d’inspiration (de la série B ou Z à des films comme Indiana Jones) si bien qu’on se demandait ce qu’on allait encore pouvoir nous inventer, car on s’attendait à tout. A tout, sauf à Kaamelott.
Alexandre Astier est un drôle de loustic : sans qu’on lui demande quoique ce soit, voilà t’y pas qu’il se pointe un beau jour de 2004 avec un projet sous le bras : l’histoire d’Arthur revisitée par Michel Audiard et les Monty Python, mais c’est pas tout : le gaillard se propulse acteur, auteur, réalisateur, producteur, compositeur, monteur… Et comme si ça suffisait pas, il ramène une petite bande de potes, et de la famille aussi, sans gêne.
Moralité ? Kaamelott cartonne d’entrée de jeu, par un humour décalé, absurde, qui se fout de la véracité historique, s’inspire de loin de la légende pour construire des gags tout autour – et des gags qui, dans 90% des cas, font mouche.
Ah évidemment, faut pas se monter le melon : c’est pas de la série au phrasé gracieux. Non le genre de la maison ce serait plutôt dans le populaire voyez. Allez, juste pour le fun, extraits choisis :
« Je ne pense pas que deux trous-du-cul soient plus efficaces qu’un seul ! »
« Qu'est-ce que vous voulez, mon p'tit Bohort : entre son épée qui fait de la lumière, son Merlin qui fait pleuvoir des grenouilles et sa Dame du Lac qui se prend pour une truite, il lui manque plus qu'un numéro de trapèze, au roi des Bretons. »
« C’est pas parce qu’un vieux moisi vient nous baver dans les étagères que ça vaut forcément que’que chose. »
« Alors, si vous êtes plus à l'aise avec les situations concrètes, je peux vous proposer mon pied dans les noix... »
Etcaetera. Et évidemment, faut imaginer ça sortant de la bouche de personnages truculents, interprétés par des acteurs en phase totale, si bien qu’on ne s’imagine personne d’autre les remplacer. Accessoirement, on assiste aussi à quelques apparitions plutôt savoureuses de stars du petit ou du grand écran de passage le temps d’un épisode ou l’autre.
Bémol ? Cette saison 1 se la joue un peu trop « capsules » (des épisodes de 3-4 minutes) souvent indépendants les uns des autres ; pratique pour une soirée déconne, mais un peu frustrant sur la longueur si on s’enfile tout d’une traite, l’ensemble manquant d’un fil conducteur vraiment visible (ce qui sera réparé dans les saisons à venir).
En dépit, Kaamelott a marqué le PAF de manière flagrante et efficace, véritable objet de culte pour toute une génération qui redécouvre un humour autre que pipi-caca et zizi-touffe. Du génie, je vous dis.
Note : ****
vendredi 19 février 2010
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1 Comment:
Tout à fait d'accord avec toi. Je viens de finir la saison 1 et il faudrait que je rédige une note sur mon blog....
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