vendredi 27 janvier 2012

Panic à Florida Beach (Matinee)

Ceci est un texte hommage envers un blog défunt ; voir à la fin du texte.


Connaissez-vous Joe Dante ? Evidemment, ce n’était qu’une formule rhétorique. Le papa des Gremlins et des Small Soldiers n’est définitivement plus à présenter, en particulier sur ce blog. Mais connaissez-vous Panic sur Florida Beach ? Ouais, je me disais aussi…

Le film raconte comment une bande de morveux fans de films d’horreur décident d’aller voir le dernier film de Lawrence Woolsey, le pape de la série B. Tout cela prend place dans un contexte bien précis : en pleine crise de Cuba, quand ce brave Fidel Castro menaçait de chatouiller à coup de bombes atomiques les côtes américaines.

Joe Dante… Le roi de la subversion, l’empereur de l’ironie, le génie du cynisme. Eh ben que dalle : Panic sur Florida Beach est un teen-movie gentillet et prévisible, pas très bien interprété de surcroît, hormis par un John Goodman en mix improbable entre Hitchcock, Val Lewton et Orson Welles. C’est d’autant plus dommage que le film à l’intérieur du film, Mant !, lui, fleure bon le délire rendant hommage aux séries B et Z, celles de Jack Arnold surtout. On est bien loin de Dr Folamour quant au contexte, et de Tim Burton (Ed Wood et Mars Attacks !) pour le clin d’œil appuyé. Sauvons toutefois une séance de cinéma comme on aimerait en vivre, qui n’est pas sans rappeler pour ceux qui l’ont connu l’attraction Chérie j’ai rétréci le public à Disneyland Paris, où l’interaction entre le film et le spectateur se fait à grand coup d’effets machiniques. Un hommage sincère, sans doute, mais un peu faible, surtout quand on connaît le talent de Joe Dante pour transcender un film de ce genre.

En bref, j’ai un peu l’impression que Joe Dante passe à côté de son sujet, sans doute plus par crainte économique que par volonté artistique : à vouloir plaire au plus grand nombre, le cinéaste se fourvoie dans quelques clichés dispensables, même si on a vu bien pire en la matière. Ce n’est pas un mauvais film, soyons clairs, mais un peu plus de subversion, comme justement Small Soldiers ou les Gremlins, n’aurait pas fait de mal, d’autant que tout le talent de Dante est visible dans le film au sein du film, Mant !. Un film un peu frustrant, vu son potentiel, mais qui se laisse néanmoins regarder si l’on n’est pas trop exigeant.

Note : **




Vous pouvez retrouver cet article, et une centaine d’autres bien plus passionnants, sur le blog de Sam http://thegreatmoviepictureshow.over-blog.com, qui vient malheureusement de fermer ses portes faute de visites… C’est un excellent blog, mais fort heureusement son tout aussi excellent rédacteur migre vers d’autres horizons qui s’annoncent fort sympathiques eux aussi. Rendez-vous sur son blog pour en savoir plus ! See you, Bloody Sam.

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