dimanche 1 février 2009

Forgotten Silver


- Peter Jackson c’est de la merde !
Oui, j’ai des amis cinéphiles et philosophes à la fois dont l’argumentation me laisse parfois pantois – et souvent dubitatif.
- Le Seigneur des Anneaux c’est sympa quand même…
- Ouais pour TF1 le dimanche soir ! Mais ce type n’a pas de personnalité, la personnalité c’est ça qui fait le propre de l’artiste !
- Tu oublies ses premières années…
Un blanc. Finalement il est peut-être plus philosophe que cinéphile…
- Il faisait des films avec zéro budget parfois…
- Ca devait être naze !
Finalement il est philosophe, tendance Finkelkraut.
- Non non, franchement, il y a de l’audace dans Bad Taste, ou Brain Dead, ou The Fubbles ou…
- Ou ? Ou ?
- Ou Forgotten Silver.
- Késako ?
- C’est l’histoire de Colin McKenzie, un petit gars de la Nouvelle Zélande qui a été le pionnier des pionniers puisqu’il a tout inventé avant tout le monde : le cinéma en couleur, sonore, le travelling…
- Sérieux ?
- Non ! C’est ça le plaisir du film ! Pendant 50 minutes on te fait avaler des couleuvres, on te fait croire que ce McKenzie a été un génie maudit, et si tu ne t’y connais pas plus que ça en cinéma muet tu pourrais facilement tomber dans le panneau ! Et puis c’est plein d’humour, de tendresse…
- Et en quoi c’est audacieux ?
- Ben les gens y ont réellement cru à la sortie du film, si bien que Jackson a été obligé de faire des excuses nationales. Mais le plus beau, à mes yeux, c’est que ce film illustre de la manière la plus simple du monde l’essence même du cinéma : l’art de l’illusion de la réalité.
- Ouais mais c’est naze ?!

J’ai changé d’ami.

Note : ***

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