lundi 6 décembre 2010

L'effet papillon (Butterfly effect)

6 ans plus tôt.

- Eh mec, faut que tu mattes un film : « L’effet papillon ». Terrible.
- Connais pas. C’est de qui ?
- Ché pas, mais c’est sur les voyages dans le temps, tout ça…
- Euh ouais…
- Si si c’est bien, puis les effets spéciaux sont vraiment sympas, et l’histoire d’amour assez cool.
- Je suis à ça d’être emballé dis donc…
- Et puis y a Ashton Kutcher dedans, le mec qui se tape Demi Moore !
- Ah ben me voilà convaincu : t’es bourré.

En fait non, mon ami ne l’était pas. J’ai donc regardé le film, qui était sympa. Et puis le temps a passé… Et me revoilà avec l’occasion de le revoir. Pourquoi pas. Et là, la claque : ce film est définitivement une agréable surprise !

Le point fort du film réside sans conteste dans son scénario diabolique : ne négligeant aucun détail, exploitant pleinement la théorie du chaos pour créer un récit alambiqué mais cohérent en soi (chaque élément narratif est important), je trouve juste dommage que la mise en place prenne autant de temps, surtout que les 10 premières minutes avec les ellipses (violentes) installent un climat propice pour que le spectateur laisse la marque de ses mains dans le fauteuil. Il y a aussi 10 minutes en trop, à mon goût. Il n’empêche : tout s’enchaîne de la bonne manière, et on finit par se prendre au jeu et bien malin sera celui qui devinera la fin du film – en partie aussi parce qu’il en existe plusieurs, ça aide. De ce point de vue, curieusement, je préfère la fin de la version ciné à la fin voulue par les réalisateurs, plus métaphysique sans doute mais qui dénote de la logique du film (sur le comment le héros replonge dans le passé).

Au-delà de ça, rien de transcendant, mais du convaincant : Ashton Kutcher est réellement surprenant (faut dire que j’ai du mal à le voir hors de That 70’s show) et la réalisation, sans être extraordinaire, est tout à fait honorable et dans le ton du film. En faut-il vraiment plus ?

Un bon divertissement intelligent et qui, curieusement, ne finit pas si bien que ça - un gage de qualité dans un Hollywood aseptisé.

Note : ***

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