vendredi 1 janvier 2010

The Navigator


The Navigator est, à mes yeux, probablement avec Sherlock Jr et Le mécano de la General la quintessence du cinéma de Buster Keaton, ni plus, ni moins !

Je m’explique : tous les éléments propres à l’univers du comique s’y retrouvent exploités au maximum. Il y a d’abord cet humour incroyablement moderne tant au niveau visuel qu’écrit (certains cartons sont hilarants, comme par exemple « preuve que chaque arbre généalogique possède un gland » !). Il y a, bien évidemment, la lutte incessante entre l’Homme et la Machine (en l’occurrence, le bateau). Il y a, ensuite, ces séquences très imaginatives et très physiques (la première nuit sur le bateau, ou encore le combat contre l’espadon sous l’eau !).

Mais au niveau du scénario aussi on retrouve les ingrédients-clés : une histoire d’amour compliquée où Keaton doit conquérir le cœur de sa belle, de la subversivité en veux-tu en voilà (les riches ne savent rien faire) et une construction en trois temps de 20 minutes chacun (mise en place, déroulement de l’histoire et conclusion effrénée).

Et à nouveau un Buster Keaton hilarant et impressionnant physiquement. Mais qu’est-ce qui différencie ce film des autres alors ? Difficile à dire.

Peut-être le fait qu’ici, c’est véritablement Keaton la star, apparaissant dans la majorité des plans. Ou peut-être est-ce car le film innove constamment et évite les répétitions (ce qui n’est pas le cas de Trois âges ou College par exemple). Ou peut-être… Oh et puis zut. Après tout, qu’est-ce qui différencie deux Van Gogh ou deux morceaux de Mozart ? Car Keaton est, de toute évidence, l’égal de ces génies.

Note : *****

1 Comment:

Eeguab said...

Keaton pour commencer l'année. Bien.Moi je l'ai terminée avec Chaplin.Heureusement on a les deux.Bon 2010 l'ami.