dimanche 3 janvier 2010

La nuit nous appartient (We own the night)


Sept ans. Sept longues années sans donner signe de vie. Sept ans de silence de la part de James Gray entre son second film, The Yards, et cette Nuit nous appartient. C’est trop long !

D’autant que le constat ici m’est plutôt douloureux. En l’espace de deux films (certes c’est peu, mais vous avez vu de qui on parle !), le cinéaste nous avait habitué à une certaine rigueur, une approche formelle fine et délicate, particulièrement soignée, et une originalité de ton qui lui a valu autant les louanges des cinéphiles que la ire d’Hollywood (faut dire que Little Odessa et The Yards n’ont rien de commerciaux).

Alors certes ici, à nouveau, les acteurs sont grandioses, Joaquin Phoeniw en tête, même si les autres (en particulier Eva Mendes) n’ont rien à lui envier.

Certes encore retrouve-t-on les thèmes qui sont chers au réalisateur (l’organisation criminelle mais surtout le poids de la famille, de la fatalité, du Destin) qui sont par ailleurs fort bien exploités.

Certes toujours trouve-t-on de ci de là quelques plans magiques, parfois même des séquences entières d’une beauté et d’une richesse incroyable (la scène vers la fin dans le champ de blé).

Mais hélas, à mes yeux, le film est bien trop sage, tant dans un académisme certain et, j’ai envie de dire, une sorte de « vulgarisation » de sa mise en scène (bien moins froide et implacable que dans ses autres films), que dans un scénario cousu de fil blanc, prévisible, déjà vu.

Cela reste du bon niveau mais que voulez-vous, le génie appelle l’exigence.

Note : ***

3 Comments:

Wilyrah said...

Hormis la dernière demie-heure, moins prenante, j'ai beaucoup aimé ce polar.

Benoît said...

Tu es légèrement dur pour ce film. :D

LeCinévore said...

Tout à fait d'accord avec ton analyse :)