mardi 20 janvier 2009

Louise Michel


Louise Michel, née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte (Haute-Marne) et morte le 9 janvier 1905 à Marseille, alias « Enjolras », est une militante anarchiste et l’une des figures majeures de la Commune de Paris (…) et de l'enseignement révolutionnaire des années 1860, et constitue encore aujourd'hui une personnalité influente dans la pensée révolutionnaire et anarchiste.*

Ce film ne raconte pas son histoire.

Non ce film, c’est l’histoire de deux paumés transsexuels qui se prennent pour Sacco et Vanzetti. Suite à une délocalisation abusive, une entreprise picarde se voit fermée. Ni une ni deux, voilà que les anciennes ouvrières cotisent pour refroidir le boss foutu le camp. Et font appel à un tueur « professionnel » (Kennedy, c’est lui, mais faut pas le dire) incapable de butter un chien.

Gustave Kervern et Benoit Delépine, deux noms irrémédiablement liés à Groland, cette émission de Canal qui a toujours fait grand bruit par sa dérision de tout et souvent par son mauvais goût. Les deux copains en sont ici à leur troisième méfait, après Aaltra et Avida. Et force est de constater qu’ils se sont améliorés les bougres !

Le film est déjà plus accessible comme OFNI (Objet Filmique Non Identifié) que ne l’était Aaltra par exemple. On ne peut aussi que féliciter les réalisateurs d’avoir choisi Bouli Lanners et Yolande Moreau pour tenir le haut de l’affiche, accompagnés à l’occasion par des seconds rôles tordants (Benoît Poelvoorde en ingénieur parano, Mathieu Kassovitz en agriculteur bio et surtout Albert Dupontel en tueur tchèque complètement taré). Quant à l’humour, il reste globalement d’un niveau d’absurdité réellement jubilatoire (quitte à me faire des ennemis, je dirais même qu’on dirait presque de l’humour belge !).

La grande force de l’humour même dans ce film est qu’il parvient toujours à faire réfléchir sur ce qu’il montre : sont ainsi dénoncés sous un second degré évident (parfois même le 3ème voir 4ème) le capitalisme, le chômage, l’alcoolisme, l’immigration et j’en passe.

Point noir : il y a des excès. Pas beaucoup hein, mais suffisamment pour ne pas filer le 10/10 au film : cfr le personnage de la petite cancéreuse engagée comme tueuse alors qu’elle ne sait pas marcher, ou encore la perte de repères sexuels des personnages de Moreau et Lanners.

Et c’est con, parce que dans l’ensemble le film est une vraie partie de rigolade. C’est aussi un tir groupé, qui n’épargne rien ni personne. C’est enfin une œuvre suffisamment originale pour ne pas passer à côté. A condition d’accepter de laisser son sérieux de côté en regardant le film sous peine d’être vite traumatisé. A bon entendeur…

Note : ***

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